jeudi 14 juillet 2011

Agences de notation : peut mieux faire !

Le problème des critères sur la dette, et des systèmes de notations, c'est que ce sont des outils décisionnels extrêmement réducteurs, ils ne rendent pas compte de la qualité des investissements et donc des richesses correspondant à ces dettes (ex : santé et éducation qui ont de très bons retours sur investissements, contrairement aux armes qui seront de plus en plus inutiles). Il est très dangereux de se baser uniquement sur des indicateurs numériques pour décider de la façon d'investir, c'est pourtant ce que font les fameux "marchés" ! En résumé, cela revient à mécaniser la décision économique, ce qui est très grave, car une machine ou un système de décision basé sur des règles ne peut répondre seul de manière satisfaisante aux besoins de l'homme sans intervention de ce dernier, sans compter les bugs de la mécanique (cf. le krach de 1987) . C'est pour cela que de nombreux économistes (dont des prix Nobel) préconisent le développement de nouveaux indicateurs. Le top à mon avis, serait que ces indicateurs soient régulièrement mis à jour pour rendre compte de l'évolution des besoins de l'homme, et qu'ils soient priorisés démocratiquement pour ne pas défavoriser les plus "faibles" (la notion de faiblesse est évidemment relative au choix de tel ou tel système de mesure). En résumé, on ne peut pas empêcher certains de réduire, noter, comparer, mais il nous appartient de corriger sans cesse les excès et dérives de ces réductions.

dimanche 10 juillet 2011

Triple A


C'est la note attribuée à la France par l'agence Standard & Poor's.
Avec sa sécurité sociale, avec ses 35 heures et avec ses fonctionnaires.
Et si la protection sociale et le partage du travail étaient des facteurs de stabilité et de durabilité de la performance économique ?
Le nombre relativement élevé de fonctionnaires ? un indicateur de la confiance des Français en leur Etat et de leur Etat en l'avenir.
Et si la France était un modèle de performance économique pouvant servir d'exemple à des pays émergents qui n'ont qu'une apparence temporaire de puissance en négligeant leurs besoins internes, comme l'indiquent les mouvements sociaux qui commencent à apparaitre en de nombreux endroits ?
C'est d'autant plus évident si l'on définit la performance économique comme le rapport entre la satisfaction des besoins d'un peuple et l'effort fourni par ce même peuple, si l'on priorise démocratiquement les besoins de l'homme au lieu de confier cette tâche à une oligarchie non représentative.
On obtiendra alors l'émergence d'une économie plus utile, solidaire et efficace, en remplacement d'une économie réductrice, excessivement sportive (les efforts consacrés à l'orientation des flux financiers pourraient plutôt être consacrés à la création de nouvelles richesses) et finalement contre productive (comportements anti-synergiques).